mercredi 16 avril 2008

La forme, mise en valeur de l'unité européenne par Klapisch

En premier lieu on peut se demander ce que le titre du film représente. Roman écrit par le personnage principal, « l’Auberge Espagnole : on y trouve que ce qu’on y apporte » suggère la diversité, la volonté de partager. On y retrouve le partage de la musique, de la cuisine, de la culture en général (la B.O. du film elle-même reprend des groupes anglo-saxons Radiohead, et espagnol La Mala Rodriguez…). Le film est une démonstration de l’ouverture européenne, appuyé par le décor, Barcelone, ville cosmopolite,où l’on se déplace à pied ou en métro, dans une multiplication de places, rues, cafés, autant de lieu qui permettent la diversité d’expression, langue, culture…

Klapisch s’attarde sur de nombreux symboles au cours du film pour mettre en avant l’unité européenne.

Le réfrigérateur commun, est une figure symbolique à la fois de la désorganisation, de l’appropriation des lieux. Métaphore de l’appartement partagé par 7 personnes aux cultures différentes (danois, espagnol, italien, français, allemand, britannique, belge), on y retrouve certains clichés nationaux, avec l’allemand ordonné qui ne veut pas que l’espagnole empiète sur son étage, Alessandro l’italien « bordelique » qui laisse ses lunettes au frigo…

Et finalement, le désordre augmente jusqu’à devenir unité, tout le monde semble tout partager dans ce frigo, possible symbole d’une unité européenne.





Le téléphone avec la traduction, le fait que cette colocation arrive finalement à se comprendre malgré tout, avec principalement l’anglais, même si l’espagnol est parfois mixé durant la conversation. Les latins ont aussi tendance à parler espagnol entre eux.




Le Tee-shirt, offert à Xavier comme finalité, réunissant les nations, symbole de l’unité européenne.






La mobilité européenne, à travers les nombreux déplacements, Paris – Barcelone (Xavier, Martine), Angleterre (William et Alistair, respectivement frère et petit ami de Wendy), Danemark (Erin la danoise avec l’enfant de Lars), Belgique (Sabine, petite amie d’Isabelle). Les déplacements sont facilités, il n’y a plus de frontières, Xavier participe à l’échange universitaire Erasmus…

En résumé, Xavier soulignera à la fin du film :

" Je suis français, espagnol, anglais, danois! Je suis pas UN mais plusieurs. Je suis comme l’Europe, je suis tout ça, je suis un vrai bordel... "

Ce film est basé sur une double métaphore: la construction européenne comme image de la construction de la personnalité et la diversité de l’Europe comme expression de celle de l’individu.

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